Le Meier d’entre nous

Ce titre au jeu de mots pitoyable pour te partager un lien des plus aimables : le site Motherboard.tv a suivi le vétéran Sid Meier lors de sa participation en tant qu’invité à une compétition de game-design en 48 heures, organisée par son fils à l’université de Michigan. Le créateur de Civilization évoque sa vocation, sa méthode pour rendre un jeu attrayant, sa fascination pour la scène indé qui lui rappelle les débuts du jeu vidéo. Ambiance geek à souhait, mais surtout occasion de voir travailler une légende vivante du jeu vidéo, qui ne se contente pas de regarder mais code son propre jeu, sur le thème de la contrainte.

Via QT3

Computer Chronicles

The Computer Chronicles était une émission de TV américaine diffusée entre 1981 et 2002, consacrée comme son nom l’indique à l’informatique personnelle. Or, on peut retrouver sur le web, véritable paradis du geek, un bon nombre de ces émissions, qu’il est même possible de télécharger en suivant ce lien. Ce qui t’ intéresse plus particulièrement si tu n’es pas fétichiste de l’informatique rétro, c’est que certaines émissions sont consacrées à notre loisir favori. Il y a quelque chose de fascinant à  voir une présentation d’époque des jeux d’aventure Lucasfilm Games avec une brève intervention de Brian Moriarty looké 1991 (ce pull, ce pull…), ou des démonstrations des capacités hors du commun du CD vu depuis 1985. A parcourir les émissions, que tu sois ou non rétro-gamer, tu risques d’éprouver une certaine nostalgie.

Bon enfin voilà, je me disais que ça t’intéresserait peut-être.

48 Ko

Dans un billet récent, je te parlais des limites que s’imposaient comme un défi créatif les développeurs de la scène indépendante. Pour les pionniers du développement vidéoludique, les contraintes n’avaient rien d’un choix, et leur fallait user de toutes les ficelles pour faire tenir leurs jeux sur quelques octets. C’est ce que nous rappelle un admirable article d’Edge Online, consacré à la création de Lords of Midnight, en 1984 sur ZX Spectrum. En lisant ce papier, tu ne comprendras pas nécessairement en quoi consiste le jeu de Mike Singleton, mélange de « stratégie, RPG, aventure textuelle » fortement inspiré du Seigneur des Anneaux. Il faut que je t’avoue : je ne connaissais pas ce jeu, sans doute plus populaire en Grande-Bretagne que sur le Continent, où le Spectrum n’a guère eu de succès. Si le titre ne t’évoque rien, tu ne manqueras pas d’être frappé par l’épure des graphismes. D’autant plus que l’article met bien en valeur le formidable tour de force technique que constitue Lords of Midnight : diable, le jeu, énorme pour l’époque avec la possibilité d’afficher plus de 4000 lieux différents, tourne sur une machine qui ne possède que 48 Ko de RAM (pour te faire une idée, l’image qui illustre cet article pèse 46.52 Ko en format PNG…). De même, les capacités du ZX Spectrum sont extrêmement limitées : « impossible de  colorer des pixels individuellement, il faut colorer des cellules de 8×8 pixels, avec un maximum de 2 couleurs par cellule ». L’article se conclue en faisant l’éloge d’un jeu qui a su tirer partie des contraintes pour déployer un trésor d’inventivité. A lire, donc.

PS : lecteur curieux, tu pourras trouver plus de renseignements à propos du jeu en lisant ce post informé sur Grospixels, signé Serpico (qui a fait le boulot de recherche, au contraire de ton indolent serviteur).

Bad Baldur, bad…

Tu t’y es sans doute essayé un jour pluvieux avec un de tes RPGs favoris, que ce soit Fallout ou Morrowind : jouer un pur salaud, et semer le chaos sur ton passage, en véritable Attila de pixels. Pour ma part, je suis toujours trop gentil, même face à des polygones. Pas fichu de détonner une bombe atomique à Megaton. Une vraie lopette. Ce n’est pas le cas du camarade WindupAtheist de F13.net, qui s’est livré sur le forum à un joli exercice de style : il te raconte ses aventures de psychopathe dans le monde de Baldur’s Gate avec une satanée verve. Là où WUA passe, les PNJ trépassent, et ils lâchent jusqu’à leur plus infime loot. Après tout, ceux qui veulent censurer les jeux vidéo n’ont peut-être pas tort… A moins d’apprécier l’humour noir, chaotic evil-style.

Polygon fetichism

Tu trouvais les premiers jeux en 3D (disons jusqu’à l’ère Playstation, incluse) difficiles à regarder. Tu avais peut-être de bons souvenirs des graphismes en fil de fer de ton enfance, et tu prenais certainement plaisir à jouer à Rez. Mais les textures baveuses et les têtes carrées, tu n’en voulais plus. Tu te moquais du brouillard de la N64. Non, décidément, tu étais un joueur de ton temps, et tu te félicitais qu’enfin les polygones se multiplient et que tes héros vidéoludiques brillent de partout en haute résolution. Et puis comme à chaque fois, avec le temps, la nostalgie t’as chopé et ton regard s’est modifié.

The GAF Collection

Généralement Gaming-age est un forum à éviter si tu ne veux pas être abruti par des flame-wars stupides, englouti sous des one-liners crétins, bref si tu veux garder un minimum de dignité. Mais c’est aussi un lieu où tu peux suivre l’actualité de l’industrie vidéoludique où tu dénichera parfois des fils passionnants. Le forum est notamment réputé pour ses sujets consacrés à la retouche d’images, car beaucoup de graphistes doués le fréquentent. En témoigne ce fil consacré à une imaginaire « GAF collection » qui rééditerait les grands classiques vidéoludiques… Et où les participants rivalisent  de créativité pour inventer une couverture digne de ce nom. Certains utilisent intelligemment les artworks du jeu, d’autres font dans l’abstraction (Dr Mario, par Somnific, qui illustre cette brève)… Pourquoi ne pas aller voir par toi même ? Après le saut, une sélection de ces couvertures.

After Action Reporter

Il y a quelques jours, je vous disais que les AAR étaient dans le vent. Peter et Justin,  forumistes de Quarter to Three, ont eu la bonne idée de créer un blog exclusivement consacré à ces récits de partie. Afteractionreporter.com n’en est qu’à ses débuts, mais le projet est prometteur, et mérite bien une petite place parmi vos favoris. Ainsi vous pourrez explorer les liens proposés, et découvrir un tutoriel consacré à Dwarf Fortress, ou des conseils pour l’écriture d’un bon AAR.

L’homme qui tombe à pic

Lu sur Selectbutton : il existe une chaîne Youtube consacrée aux cascades dans GTA. Si la majorité des vidéos exploitent le moteur plus « fantaisiste » de GTA 3, il semble aussi possible de réaliser quelques impressionnantes cabrioles dans GTA 4.

AAR, histoire de jouer

A l’origine, comme le rappelle le site TV tropes, l’After Action Report (rapport après l’action, souvent abrégé en AAR) est une pratique militaire : après la bataille, on analyse les différents mouvements pour en tirer une leçon. Les wargamers ont rapidement adopté l’AAR pour rendre compte de leurs parties. Aujourd’hui, l‘AAR est largement pratiqué par les joueurs de jeu vidéo, qui racontent, le plus souvent sur les forums, leurs parties. Si le genre se prête avant tout aux jeux de stratégie au tour par tour, permettant une analyse du gameplay et des choix opérés par le joueur, d’autres formes plus narratives permettent de mettre l’AAR à toutes les sauces.